Un Petrus de l’espace !
Vin, espace et expérience.
Collectionnant plusieurs vertus, de différente nature, nous prolongeons dans cet article l’imaginaire généré par le vin et sa consommation, en milieu inédit : l’espace.
Ayant tous consommé un petit ballon en avion, voici des nouveaux éléments qui dévoilent le comportement du vin dans ce nouvel environnement, et ce que l’homme pourrait en apprendre.
Le Petrus de l’espace
Dès 2019, SpaceCargo et WineAlly affrètent une caisse de Chateau Petrus 2000 vers l’ISS via SpaceX.
De retour à Bordeaux, un test comparatif avec une même bouteille n’ayant pas voyagé a permis de constater que ce « Petrus de l’espace » n’a rien perdu de ses qualités.
Même si cela demande à aller plus loin dans la démarche, l’objectif des auteurs du projet est bel et bien une publication scientifique du domaine chimique et génétique. L’étude du cycle de la vigne en milieu spatial montre notamment que des plants ayant séjourné à haute altitude poussent beaucoup plus vite, fournissent plus de feuilles voire des débuts de fruits.
Cette expérience permet d’identifier les options et les conditions possibles de transport et de consommation pour relever le challenge.
Les enjeux de conservation du vin dans l’espace
Cela présente plusieurs défis en raison de l’environnement unique de l’espace, comme :
- l’absence de gravité,
- les fluctuations de température,
- l’absence de pression atmosphérique.
Il existe cependant quelques méthodes possibles pour conserver le vin dans l’espace :
- utiliser des récipients spécialement conçus pour conserver la fraîcheur du vin et empêcher son oxydation,
- sceller le vin sous vide, ce qui empêcherait l’oxygène d’interagir avec le vin et de le dégrader,
- retirer toute l’eau contenue dans le vin sec et le conserver dans des récipients hermétiques.
Ces quelques solutions dégagent des perspectives intéressantes rappelant la question plus générale de la vie dans l’espace.
Applications pour la biologie spatiale
Dans cette expérience marquée de plaisir et culture de dégustation, se cache une dimension plus ambitieuse : étudier la vie en milieu spatial pour développer sa connaissance et les réflexions ou pistes à explorer.
L’absence de gravité et le changement climatique constituent un environnement où le métabolisme cellulaire est suffisamment inconnu. Cette voie est donc ouverte pour continuer d’étudier les micro organismes, la fermentation et la génération de gaz carbonique pour de nouvelles expériences inattendues !